Notre petit jardin n'a rien de bien superbe
c'est un gentil fouillis de feuillage odorant
qui fleure bon la terre humide et l'origan,
où la touffe de fleurs jouxte la mauvaise herbe.
Ce matin, il est neuf et lavé par le vent,
chaque jeune bourgeon qui s'ouvre, chaque abeille
nous semblent un cadeau dont le coeur s'émerveille,
comme une eau paresseuse on sent couler le temps.
Les feuilles du figuier tendent leur main de jade
vers le soleil levant pour happer ses rayons
que traversent déjà les premiers papillons,
la mésange se perche aux branchettes du cade.
Le ballet bien réglé des neuves floraisons
journée après journée dévoile son spectacle,
chaque arbre qui fleurit nous promet le miracle
des fruits gorgés des sucs de l'arrière-saison.
Prisonniers consentants du cycle de la vie
emportés par son flot invisible et mouvant,
dans la fraternité de chaque être vivant
tendons vers le ciel bleu notre âme inassouvie !
Auteur : Dago Laborel - 03/04/2011 -