La porte verte

Une porte fermée appelle à l’ouverture ;

Elle n’est pas l’accès d’une grotte sordide,

D’Ali Baba caverne où règnent de perfides

Esprits collés aux murs, dont l’ultime aventure

Est d’être l’ombre froide et dansée de la flamme.

Quels trésors en son sein enclos protège-t-elle ?

Verroterie d’un temps, ou présence que clame

Ce silence de pierre que Clio martèle ?

L’heure passe et son bois d’espérance verdit.

Elle songe immobile, elle attend un passant

Qui, saisissant sa main, franchira l’interdit.

De l’arbre qu’elle fut coule en elle son sang,

Qui se réchaufferait à l’empoigne étrangère,

Que nul ennui ni solitude ne figèrent.

- 24/06/2013 -