Achève-moi ! Fous-moi du plomb dans la cervelle !
Que je ne pense plus et ne sente plus rien ;
Achève ton ouvrage, idiote et criminelle !
Abats celui qui refusa d’être ton chien !
O ! Que je dorme, dorme, et jamais ne m’éveille
D’une sommeil dénué de rêves et de joie,
Que nul cauchemar trouble, ôtée soit la merveille
D’une aube absente, où la bile enfin broie son foie !
Tourne une fois encor le couteau dans la plaie
Que le cœur soit enfin de part en part percé,
Ne boive plus le lait à tes mammes de laie !
Dans le miroir du souvenir, ne vit Persé
Ta face de Gorgone, et quand tomba ton masque,
Soudain se gélifia devant ton néant flasque.
- 19/03/2013 –