Rien ne se crée, rien ne se perd, on le sait bien,
Et Lavoisier nous précisa : tout se transforme !
Il semble ainsi que chaque chose à nos yeux dorme
Et que jamais un chat ne deviendra un chien…
Mais la montagne est une houle qui s’en vient
Vers nous, très lentement, et que se vêt en orme
La rose qui nous grise de son chloroforme !
Seules des choses lentes l’esprit se souvient.
Pourtant, à un rythme effréné, tout bouge et frotte !
Et l’âme sans cesser après carotte trotte…
Ainsi du mouvement ne voyons nous grand-chose :
Soit la pagaille dénudée nous saute aux yeux,
Soit le solide en nous s’enfonce comme un pieu !
Quelques fois, nous trouvons une stat d’Einstein-Bose…
Pour l’essence saisir, il faut que se sclérosent
Nos chers neurones, lors que contemplons les cieux,
Le temps de les vider de chimères, de dieux,
Afin d’y déposer la splendeur de nos poses.
Le rire de l’inerte en silence garrotte
Ce singe qui s’essaye à sortir de sa grotte.
- 16/07/2013 -